FAQ

Qu’est-ce qu’un psychologue et pourquoi lui faire confiance ?

Le psychologue possède un diplôme de haut niveau, le Master 2, délivré par la faculté de psychologie. Il est soumis aux règles professionnelles définies par le code de déontologie du psychologue qui pose le principe général des droits de la personne et de la préservation de sa vie privée au travers du secret professionnel.

Le psychologue a pour vocation d’offrir à la personne un lieu et une écoute neutre permettant de faire émerger en elle les possibilités de s’affranchir de sa souffrance et de donner du sens à son vécu.

Pourquoi consulter un psychologue ?

Un jour ou l’autre il arrive à chacun de rencontrer des difficultés face auxquelles on se sent impuissant et où l’entourage ne parvient à nous aider. C’est le moment de consulter un psychologue.

En avez-vous besoin ?

A besoin de consulter un psychologue toute personne (enfant, adolescent, adulte, couple, famille): qui se sent en souffrance, qui vit des difficultés personnelles (maladie, séparation, deuil…) scolaires ou professionnelles, qui est à un tournant de sa vie, qui a des choix à faire, ou simplement qui souhaite comprendre son fonctionnement pour mieux l’accepter.

Cela prendra-t-il beaucoup de temps ?

Une séance dure environ 45 minutes.

Pour ce qui est de la durée de la psychothérapie, cela dépend de la problématique de chacun. Il suffit parfois de quelques séances, parfois de quelques mois…

Le fait de consulter une psychologue ne signifie pas forcément qu’on entreprend une psychothérapie. Beaucoup de consultations sont des entretiens de soutien ou d’accompagnement.

Vous avez déjà fait l’expérience d’une psychothérapie qui n’a pas « marché », alors pourquoi recommencer ?

C’est l’histoire d’une rencontre entre deux individualités, d’un lien de confiance qui se tisse au fil du temps. Comme dans toute relation humaine, il arrive que le « filling » ne passe pas entre vous et votre thérapeute.

Les conflits font partie de la vie et sont inhérents à toute relation. Il faut parfois tenter d’aller plus loin et de comprendre ensemble la raison de ce conflit : cela fait partie de la thérapie.

Néanmoins, si vous sentez que ce que vous propose votre thérapeute en tant que personne et/ou dans sa pratique ne vous convient pas, n’insistez pas et cherchez un autre professionnel qui sera mieux à même de vous faire avancer dans votre cheminement intérieur.

Quelles sont les différences entre un psychologue, un psychiatre, un psychothérapeute et un psychanalyste ?

Le psychologue : Le psychologue clinicien a étudié 5 ans la psychologie et obtenu un Master 2 professionnel. Sa spécialité est d’étudier le comportement humain et son fonctionnement psychique.Il effectue des entretiens à visée thérapeutique (psychothérapie de soutien, psychothérapie d’inspiration psychanalytique, psychothérapie cognitivo-comportementaliste, etc.), fait passer des tests (de personnalité, d’intelligence ou de développement, neuropsychologiques, etc.), et anime des thérapies de couple, familiales et de groupe (supervision, groupe de parole, etc.).

Le psychiatre : C’est un médecin qui a étudié la médecine et s’est par la suite spécialisé dans les troubles psychiatriques. Il propose souvent des entretiens thérapeutiques au même titre que le psychologue.Il peut également prescrire un traitement lorsque cela s’avère nécessaire (antidépresseur, anxiolytique, psychotropes divers).Il peut également proposer ou imposer une hospitalisation.

Le psychothérapeute : Pendant longtemps, le titre de psychothérapeute n’était pas reconnu par l’État. Le titre de psychothérapeute est désormais reconnu, réservé :aux médecins, aux psychologuesou aux psychothérapeutes ayant validé une formation universitaire de 5 ans minimum et 5 mois de stage professionnel.  Les détenteurs du titre doivent être en outre inscrits au registre national des psychothérapeutes.

Le psychanalyste : C’est une personne qui utilise comme théorie et comme technique la psychanalyse née de Sigmund Freud. Elle peut être d’obédience freudienne, jungienne, lacanienne, etc. Le titre de psychanalyste n’est pas encore reconnu par l’État.

Il convient donc d’être vigilant sur la qualité de la personne (soit psychologue, soit psychiatre, soit membre d’une société psychanalytique reconnue (SPP, SFP, ELP, Cause freudienne, API, etc.).

Je ne peux pas venir à la séance, qu’est ce qui se passe ?

Si une séance doit être annulée suite à un empêchement de votre part, elle doit être décommandée 48H à l’avance.  Une annulation prévenue en dessous des 48h entraîne le paiement de la séance sauf en cas de raison majeure.

Le psychologue et vous-même vous investissez lors du suivi. Celui-ci constitue le travail du psychologue.  Vous avez été heureux de pouvoir bénéficier d’un rendez-vous rapide, à un horaire qui vous convienne. Une annulation tardive ne permet pas de faire bénéficier une autre personne d’un entretien à votre place et cela déstabilise le suivi et un déficit dans le paiement des charges professionnelles.

Je n’ai pas besoin de psychologue j’ai ma meilleure amie /ma mère, à qui je dis tout…

Bien sûr nos amis se transforment parfois en oreilles attentives pour nous laisser nous raconter sans être interrompu. C’est un devoir d’ami. Mais l’écoute empathique du thérapeute, qui consiste à s’effacer totalement pour ressentir les émotions de l’autre et l’aider à saisir sa problématique, est incompatible avec la réciprocité et l’échange qui fondent le lien amical.

Par ailleurs l’ami est un autre soi-même. Il n’y a pas d’amitié sans égalité. À l’inverse, le psychologue est un étranger qui rend possible une connexion avec l’étranger – l’inconscient – en soi.

Que faire quand un ami très dépressif nous sollicite en permanence, nous prend à témoin de son impossibilité de vivre ?

Être un vrai ami, c’est réaliser que nous ne pouvons pas le guérir avec notre seule bonne volonté et insister pour qu’il se tourne vers un professionnel. Quitte à appeler, à sa place, s’il se laisse aller, s’il va trop mal pour se prendre en charge, s’il n’a pas du tout la sensation de se mettre en danger.

Paradoxalement peut-être, plus nos amis s’abstiennent de jouer au psychologue, plus nous sommes dans la complicité, le plaisir, le partage, l’absence de jugement, et plus le pouvoir thérapeutique de l’amitié est fort !

Après 60 ans est-il trop tard pour entreprendre une psychothérapie ?

Il n’y a pas d’âge pour se réinventer. De plus en plus de seniors, parfois à 70 ans passés, franchissent le seuil d’un cabinet pour interroger leur histoire, renouer avec leur désir profond, affronter des angoisses trop longtemps refoulées. Le chemin parcouru, l’expérience engrangée, les souvenirs accumulés peuvent devenir des alliés dès lors que l’on accepte d’interroger ses certitudes et de remettre en question ce que l’on pensait acquis. La thérapie après 60 ans peut s’avérer une véritable cure de jouvence.

Je suis à la retraite depuis peu et je le vis très mal. C’est une mauvaise période à passer, on ne va pas voir un psychologue pour ça !?

Jusqu’ici, on était tournée vers l’extérieur, vers l’activité : le travail, les enfants, la vie sociale qui va avec. Puis on se retrouve seul face à soi-même. Forcément, viens le moment où les interrogations, que l’on a glissées sous le tapis pendant notre vie active, resurgissent. On se retrouve alors dans l’obligation d’affronter nos angoisses existentielles, nos traumatismes refoulés. Comment remplir les journées à venir, apprivoiser ce temps inconnu ? Bref, il y a toute une existence à redessiner. Il y a une nécessité de « réactualiser son désir » :  il ne cesse de se transformer au cours d’une vie. Nous devons sans cesse le réajuster à ce que nous vivons, à ce que nous devenons. À partir de 60 ans, on est confronté à de nombreux bouleversements dans nos vies, du point de vue social, psychique et physique. C’est pourquoi on peut éprouver la nécessité de mettre les choses à plat, d’interroger ce que nous avons vécu pour mettre au et à jour notre désir profond. Parfois on a l’impression que l’on n’a plus envie de rien, mais le simple fait de solliciter un thérapeute prouve que le désir est bel et bien vivant !

Mon conjoint va aller voir un psychologue et ça me fait peur pour notre couple !

Votre moitié veut faire le point sur lui-même pour que tout aille mieux, votre couple compris. Mais chacun sait aussi qu’une psychothérapie est faite… pour avoir des conséquences. Et il est normal d’être déstabilisé par la perspective que l’autre fasse du chemin dans sa tête et sa propre vie. L’être humain aime ce qu’il connaît, même quand c’est pesant et bancal : il a appris comment y réagir. Donc, sans se l’avouer, un conjoint qui va mal est plus rassurant qu’un conjoint qui décide de secouer ses chaînes, surtout qu’il va souvent le faire brusquement et qu’il va falloir s’adapter !

Oui, une thérapie efficace déclenche du roulis. Au point parfois que certains conjoints s’imaginent le psychologue en ennemi qui jette de l’huile sur le feu…  Rassurez-vous, un psychologue n’apprend pas à votre conjoint à ne plus vous aimer, il lui apprend à s’aimer un peu plus lui-même, ce qui est très différent… Même si cela remet en question certains fonctionnements de votre relation.

Soyez confiant. Un couple, c’est un partenariat où chacun doit être conscient de ce qui est encore en chantier dans sa vie, pour ne pas le faire porter à l’autre. Même si on ne va pas soi-même voir un thérapeute, le travail de l’autre va nous faire bouger, nous donner de nouveaux outils pour communiquer avec lui. Alors s’il arrive que le couple ne survive pas au séisme provoqué par une vingtaine de séances, c’est un beau défi que votre conjoint a décidé de relever et que vous pouvez décider de relever avec lui. Il est même assez fréquent que cela donne envie, dans un second temps, d’entamer soi-même cette démarche individuelle. Quand on voit la personne qu’on aime aller mieux, on se dit que c’est possible !